Faut-il succomber à la mode de l’impôt sur les sociétés ?
Publié le 26/02/2025
Deux grandes options se présentent : l’impôt sur les sociétés (IS) ou l’impôt sur le revenu (IR). Chaque régime possède des spécificités, tant sur le plan de la fiscalité que sur la gestion des bénéfices. Le régime fiscal peut également évoluer dans le temps.
L’impôt sur les Sociétés : une flexibilité financière avantageuse
Pour les associés, le choix entre ces régimes revêt une importance capitale, car il influe directement sur leur rémunération, leurs dividendes et leur fiscalité personnelle.
Le choix de l’impôt sur les sociétés présente plusieurs atouts pour les associés, notamment en matière de fiscalité des bénéfices. Sous ce régime, les bénéfices sont imposés au niveau de la société à un taux fixe, souvent plus attractif que les tranches élevées de l’IR. En 2025, le taux est de 25 % pour la majorité des entreprises. Pour les PME, le taux s’élève à 15% jusqu’à 42500 €.
Ce mécanisme permet à la société de disposer de plus de liquidités pour réinvestir, rembourser des dettes ou rémunérer ses salariés.
Pour les associés, l’IS offre une flexibilité intéressante en matière de prélèvement des revenus. Ils peuvent choisir entre une rémunération soumise à l’IR ou des dividendes soumis à la flat tax de 30 %. Ce système peut être optimisé pour réduire la charge fiscale globale, notamment pour les associés percevant déjà des revenus imposables dans les tranches supérieures de l’IR.
Cependant, ce régime peut pénaliser les entreprises qui ne réinvestissent pas, car les dividendes perçus par les associés subissent une double imposition : d’abord au niveau de la société, l’impôt sur les sociétés, puis au niveau personnel, l’impôt sur les distributions de dividendes.
La gestion de la rémunération du travail qui est soumise aux cotisations sociales et à l’impôt est très importante dans une société à l’IS.
À l’IR, des mesures spécifiques
À l’impôt sur le revenu, on peut bénéficier de l’exonération des plus-values si la condition de durée d’activité et le seuil de chiffres d’affaires sont respectés.
On peut également bénéficier des mesures fiscales agricoles comme l’abattement jeune agriculteur, la déduction pour épargne de précaution (DEP) et la moyenne triennale fiscale.
La totalité du revenu est imposé socialement et fiscalement, qu’il soit ou non prélevé. C’est la différence avec l’IS où l’associé est taxé sur sa rémunération et éventuellement sur ses dividendes qui correspondent au résultat après impôt sur les sociétés.
L’impôt sur le revenu sera souvent plus intéressant lorsque le taux marginal d’imposition est inférieur à 30% car le taux d’IS minimum est de 15%. Au-delà, il faut étudier quel régime fiscal sera le plus intéressant.
Conclusion : peser les enjeux pour maximiser les avantages
Le choix entre l’IS et l’IR dépend de plusieurs facteurs, notamment les perspectives de bénéfices et la situation fiscale des associés. L’accompagnement d’un conseiller est essentiel pour prendre une décision éclairée et optimiser la gestion financière de la société.
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Rédigé par Mickaël Defain