L'assurance récolte pour gérer les risques

Les événements météorologiques de ces dernières années soulignent l’importance de prendre en compte le risque climatique.

Publié le 23/11/2020

La gestion des risques fait partie intégrante de la vie de l’exploitation. Les événements météorologiques de ces dernières années soulignent l’importance de prendre en compte le risque climatique. Parmi les outils disponibles, il existe l’assurance récolte.

EST-CE QUE L’ASSURANCE RÉCOLTE EST INTÉRESSANTE ?

Parce que la pérennité de l’exploitation dépend de son outil de production, il est primordial d’anticiper l’impact des aléas climatiques. Ceux-ci vont dépendre de la région et du type de production de l’exploitation.

La prévoyance peut passer par la diversification des productions, afin de mieux répartir les risques. Par exemple, en diversifiant son assolement ou en choisissant des variétés résistantes aux fortes chaleurs.

Drainer les parcelles humides ou prévoir des retenues d’eau là où c’est possible permet également de s’adapter aux inondations hivernales et aux sécheresses de certains étés. Enfin, disposer de trésorerie en cas de pertes liées aux événements climatiques est essentiel.

Quant à l’assurance récolte, c’est un outil de plus dans la “boîte à outils” de la gestion du risque climatique. Elle permet d’ajouter un filet de sécurité supplémentaire aux mesures déjà prises. C’est un levier que le chef d’exploitation peut choisir de mettre en œuvre au vu de son exposition aux risques et des autres outils déjà déployés.

COMMENT FONCTIONNE L’ASSURANCE RÉCOLTE ?

La plupart des assureurs proposent des contrats qui couvrent toutes les cultures ainsi que les prairies.

Il existe 2 grands types de contrats qui couvrent les pertes de production :

  • le contrat par groupe de cultures : indemnisation pour chaque nature de récolte assurée, au-delà d’un seuil de perte
  • le contrat à l’exploitation : indemnisation sur le total des pertes, au-delà d’un seuil de perte (une culture ayant produit plus peut compenser une culture ayant produit moins)

Les contrats les plus courants sont “multi-risques” car ils couvrent plusieurs types d’événements (parmi lesquels on retrouve la sécheresse, les excès de température, les températures basses, le gel, les excès d’eau et pluies violentes…).

Ils sont subventionnables par l’État : 65 % maximum pour le niveau “socle” de garanties (perte de quantité) et 45 % maximum pour les garanties complémentaires optionnelles (comme la perte de qualité).

Attention, les contrats qui ne couvrent qu’un seul événement (comme la grêle, par exemple) ne sont pas subventionnables.

Attention, les indemnités ne sont versées qu’à partir d’un certain seuil de déclenchement (ex : 30 % de perte en quantité). Avant de souscrire un tel contrat, il faut imaginer ce que représente une telle perte par rapport aux derniers rendements moyens de l’exploitation et à leurs variations habituelles. Selon les cultures et les risques climatiques de l’exploitation, il peut également être intéressant d’étendre son contrat à certaines options pour optimiser sa couverture.

A savoir : une réforme de l’assurance récolte est prévue afin de mieux s’adapter aux aléas climatiques.

NOTRE CONSEIL

Les cotisations d’assurance récolte peuvent être prises en charge par l’Etat jusqu’à 65%, si le contrat est éligible. Pour bénéficier de cette aide à l’assurance récolte, demandez à Altéor Environnement de vous accompagner dans vos démarches liées à la PAC.

Encore plus d'actualités

Retrouvez les dernières actualités qui vous concernent

Rédigé par COGEDIS