Intérêt du bilan carbone dans la conduite de mon exploitation : source de revenus ?

Certains secteurs d’activité qui ne peuvent pas réduire leur empreinte carbone cherchent des solutions de compensation. Le secteur agricole est en mesure de réaliser cette compensation carbone et pourrait en tirer profit à l’avenir.
Bilan carbone source de revenus
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Publié le 22/01/2024

Les méthodes labellisées bas carbone

Les agriculteurs qui peuvent démontrer qu’ils réduisent leur empreinte carbone ont la possibilité de valoriser cette réduction sous la forme de crédit carbone. Un crédit carbone correspond à une tonne de CO2 émise en moins ou stockée en plus dans le sol.

Depuis 2019, un label national “Bas carbone” valide des méthodes élaborées par des organismes techniques agricoles : méthode élevage ruminant, méthode grandes cultures, méthode haies…

Calculer ses crédits carbone

Dans ces méthodes, un diagnostic carbone est réalisé pour évaluer l’empreinte carbone initiale de l’exploitation. Le potentiel de réduction d’émissions et d’augmentation de stockage carbone est alors calculé pour les cinq années suivantes. Il est exprimé en tonne d’équivalent CO2 sur 5 ans. Une fois cette réduction certifiée, les crédits carbone correspondant peuvent être proposés à un acheteur potentiel.

Vendre ses crédits carbone

Des structures dédiées à la mise en relation entre agriculteurs et acheteurs de crédits carbone ont vu le jour. Elles se chargent de trouver les acheteurs (entreprises, collectivités) et de négocier le tarif de vente du crédit carbone dont le prix est librement fixé.

Les montants attendus de crédits carbone sur 5 ans sont variables : pour une réduction de 200 t eqCO2 à 400 t eqCO2 et sur la base d’une rémunération du vendeur à hauteur de 30 € /t, on obtient un montant global indicatif de 6 000 € à 12 000 €.

Notre conseil

La vente de crédits carbone n’est pas une véritable source de revenu, mais bien le financement d’une évolution vers un système plus sobre. Attention aux coûts annexes tels que la réalisation des diagnostics : des subventions sont parfois possibles pour les prendre en charge. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter Altéor Environnement.

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Rédigé par Stéphane Le Biavant